Tag Archive for parfum

Marketing : le parfum Money, le whisky du Jubilé, Febreze et les jeux olympiques

Marketing de niche : le parfum qui sent l’argent

Qui a dit que l’argent n’a pas d’odeur? Certainement pas Patrick McCarthy, vice-président commercial chez Microsoft et créateur de Money, un parfum qui sentirait “le billet de banque fraîchement imprimé“. Lancée il y a quatre ans, cette fragrance qui connaît un certain succès depuis le début de l’année 2012 a été créée pour “motiver les travailleurs américains à faire face aux difficultés économiques”….

Lire l’article : Money, un parfum à l’odeur d’argent

 

Marketing évènementiel : Pernod Ricard profite du Jubilé de sa Majesté

Parade sur la Tamise, concert géant… L’occasion des festivités du jubilé de la reine d’Angleterre était trop belle. Le français Pernod Ricard – qui possède dans son portefeuille la marque Royal Salute, créée en 1953 par Chivas Brothers pour fêter le couronnement d’Elizabeth II – a décidé d’utiliser cette vitrine royale pour promouvoir son scotch whisky de luxe à 2 500 dollars (2002 euros) la bouteille….

Lire l’article : Pour le jubilé de la reine, un scotch whisky à 2500 dollars

 

Sponsoring et marketing : Febreze investit dans les Jeux Olympiques

Dans le cadre de son sponsoring des JO de Londres (et plus largement pour les cinq prochaines Olympiades, jusque 2020). P&G lance une opération originale pour Febreze (produits de soin de l’air). La marque a choisi de s’associer à une discipline olympique faisant face à des défis olfactifs extrêmes : la lutte.  Febreze s’est donc rapproché de l’équipe nationale de lutte d’Azerbaïdjan – la lutte étant souvent considérée comme le sport national dans ce pays situé sur les rives de la mer Caspienne….

Lire l’article : Febreze veut éliminer les odeurs olympiques

La publicité sous la Restauration en France (1814-1830) -II-

HISTOIRE DE LA GRANDEUR ET DE LA DÉCADENCE DE

CÉSAR BIROTTEAU – Présentation de la fameuse

“Huile céphalique”

Honoré de Balzac en 1849 par David d'Angers

Honoré de Balzac en 1849 par David d'Angers

Toujours dans le même roman Balzac présente un second prospectus publicitaire émis par un des personnages du roman : Popinot.

“– Monsieur, dit Popinot, un prospectus est souvent toute une fortune.

— Et souvent, dit Andoche, la fortune n’est qu’un prospectus.

— Ah ! très-joli, dit Gaudissart. Ce farceur d’Andoche a de l’esprit comme les quarante.

— Comme cent, dit Popinot stupéfait de cette idée.

L’impatient Gaudissart prit le manuscrit et lut à haute voix et avec emphase : Huile Céphalique !

— J’aimerais mieux Huile Césarienne, dit Popinot.

— Mon ami, dit Gaudissart, tu ne connais pas les gens de province : il y a une opération chirurgicale qui porte ce nom-là, et ils sont si bêtes qu’ils croiraient ton huile propre à faciliter les accouchements ; et de là pour les ramener aux cheveux, il y aurait trop de tirage.

— Sans vouloir défendre mon mot, dit l’auteur, je vous ferai observer que Huile Céphalique veut dire huile pour la tête, et résume vos idées.

— Voyons ? dit Popinot impatient.

Voici le prospectus tel que le commerce le reçoit par milliers encore aujourd’hui. (Autre pièce justificative.)

MEDAILLE D’OR A L’EXPOSITION DE 1819.

HUILE CEPHALIQUE.

BREVETS D’INVENTION ET DE PERFECTIONNEMENT.

Nul cosmétique ne peut faire croître les cheveux, de même que nulle préparation chimique ne les teint sans danger pour le siége de l’intelligence. La science a déclaré récemment que les cheveux étaient une substance morte, et que nul agent ne peut les empêcher de tomber ni de blanchir. Pour prévenir la Xérasie et la Calvitie, il suffit de préserver le bulbe d’où ils sortent de toute influence extérieure atmosphérique, et de maintenir à la tête la chaleur qui lui est propre. L’HUILE CEPHALIQUE, basée sur ces principes établis par l’Académie des sciences, produit cet important résultat, auquel se tenaient les anciens, les Romains, les Grecs et les nations du Nord auxquelles la chevelure était précieuse. Des recherches savantes ont démontré que les nobles, qui se distinguaient autrefois à la longueur de leurs cheveux, n’employaient pas d’autre moyen ; seulement leur procédé, habilement retrouvé par A. Popinot, inventeur de l’HUILE CEPHALIQUE, avait été perdu.

Conserver au lieu de chercher à provoquer une stimulation impossible ou nuisible sur le derme qui contient les bulbes, telle est donc la destination de l’HUILE CEPHALIQUE. En effet, cette huile, qui s’oppose à l’exfoliation des pellicules, qui exhale une odeur suave, et qui, par les substances dont elle est composée, dans lesquelles entre comme principal élément l’essence de noisette, empêche toute action de l’air extérieur sur les têtes, prévient ainsi les rhumes, le coryza, et toutes les affections douloureuses de l’encéphale en lui laissant sa température intérieure. De cette manière, les bulbes qui contiennent les liqueurs génératrices des cheveux ne sont jamais saisies ni par le froid, ni par le chaud. La chevelure, ce produit magnifique, à laquelle hommes et femmes attachent tant de prix, conserve alors, jusque dans l’âge avancé de la personne qui se sert de l’HUILE CEPHALIQUE, ce brillant, cette finesse, ce lustre qui rendent si charmantes les têtes des enfants.

LA MANIERE DE S’EN SERVIR est jointe à chaque flacon et lui sert d’enveloppe.

MANIERE DE SE SERVIR DE L’HUILE CEPHALIQUE.

Il est tout a fait inutile d’oindre les cheveux ; ce n’est pas seulement un préjugé ridicule, mais encore une habitude gênante, en ce sens que le cosmétique laisse partout sa trace. Il suffit tous les matins de tremper une petite éponge fine dans l’huile, de se faire écarter les cheveux avec le peigne, d’imbiber les cheveux à leur racine de raie en raie, de manière à ce que la peau reçoive une légère couche, après avoir préalablement nettoyé la tête avec la brosse et le peigne.

Cette huile se vend par flacon, portant la signature de l’inventeur pour empêcher toute contrefaçon, et du prix de TROIS FRANCS, chez A. POPINOT, rue des Cinq-Diamants[Erreur du Furne : rue des Cinq-Diaments.], quartier des Lombards, à Paris.

ON EST PRIE D’ECRIRE FRANCO.

Nota. La maison A. Popinot tient également les huiles de la droguerie, comme néroli, huile d’aspic, huile d’amande douce, huile de cacao, huile de café, de ricin et autres. ”

HISTOIRE DE LA GRANDEUR ET DE LA DECADENCE DE CESAR BIROTTEAU
(Volume 10) Études de moeurs. Scènes de la vie parisienne. Balzac. La Condition humaine. Edition critique en ligne.
Source : La publication en mode texte de la première édition de La Comédie humaine (dite édition Furne, 1842-1855), paginée et encodée, est le fruit d’un partenariat entre le Groupe International de Recherches Balzaciennes, la Maison de Balzac (musée de la Ville de Paris) et le groupe ARTFL de l’Université de Chicago.