Monthly Archives: mars 2010

Marketing : les marques et les consommateurs, les technologies au coeur du e-commerce, les stratégies d’enseigne

Jobs in Town
photo credit: Arturo de Albornoz

– Les marques et les consommateurs : le temps du doute

Gfk vient récemment de publier une étude intitulée intitulée ” La crise, les consommateurs et les marques ” qui nous révèle que :  17 % des consommateurs Français déclarent que les marques ne leur donnent plus envie d’acheter …

Lire l’article : « Marques-consommateurs : temps de crise ? »


– Marketing et e-commerce : Le boom des nouvelles technologies

Le commerce sur Internet est en quête de renouveau. Au-delà des stratégies traditionnelles de référencement ou d’affiliation, les « e-marketeurs » cherchent de nouvelles opportunités pour doper les ventes des sites marchands. Parmi les nouvelles tendances : l’e-marketing « temps réel », le Web3D interactif, et la géolocalisation.

Lire l’article : « Les nouvelles techniques marketing de l’e-commerce »


– Stratégies d’enseignes :  les partenariats des entreprises avec les artistes de la musique

« Les entreprises y voient le moyen à la fois de recruter des clients et de renforcer leur image. Et le phénomène s’accélère. D’autant que la France avait du retard par rapport aux pays anglo-saxons », remarque Pascal Nègre, président d’Universal Music France.

Lire l’article : « Les stars de la musique au secours des marques »


Aménager les alentours de votre entreprise

Un environnement accueillant

Que de fois circule t’on dans des zones industrielles, des zones commerciales, près d’un bâtiment public pour remarquer l’état négligé de l”environnement et de la décoration périphérique quand ce n’est pas de la signalétique. Installer des mâts de drapeaux et hisser une bannière pour ensuite l’oublier jusqu’à  ce que les couleurs passent ou que seul reste la drisse. Laisser se développer la pelouse en une jungle folle qui noie à peu près tout et grimpe à l’assaut des clôtures.

Il est si simple :

de décorer son parc ou jardin d’entreprise avec du mobilier

de remplacer les mâts et bannières de signalétique ou nationaux.

Cela donnera à votre entreprise ou structure un “plus esthétique” qui impressionnera favorablement votre visiteur.

Crados Frontignan
photo credit: gilles chiroleu

La devanture au XIXe siècle

La devanture de boutique ou de magasin

“Quoique le mot devanture puisse, comme le mot devant, s’appliquer à la face antérieure de nombreux ouvrages de bâtiment, on l’emploie surtout pour désigner la clôture en menuiserie ou en serrurerie, garnie de vitres ou de glaces, qui fait saillie au-devant d’une boutique ou qui se trouve, mais plus rarement, comprise entre les feuillures d’une baie. Les devantures comprennent toujours le rez-de-chaussée, au bas duquel s’ouvre un châssis éclairant quand il y a lieu le sous-sol et parfois l’étage d’entresol elles se composent d’un soubassement plein, d’une partie largement à jour au-dessus et d’un entablement qui couronne la devanture et dont la frise reçoit les noms des négociants et la désignation de leur commerce.

Les parties vitrées des devantures de boutique étaient autrefois protégées la nuit par des volets séparés ou se repliant à charnière les uns sur les autres, et renfermés le jour dans des caissons disposés sur les côtés de la devanture mais aujourd’hui on remplace fréquemment les volets par des plaques de tôle descendant ou remontant les unes sur les autres ou par un système de fermeture en tôle cannelée pouvant s’enrouler à la partie supérieure, et les caissons, très réduits de largeur dans ce cas, ne servent plus qu’à loger le mécanisme permettant de mettre en mouvement la fermeture de la devanture. Une législation spéciale fixe le mode de construction des devantures de boutique et la plus grande saillie et la plus grande hauteur qu’elles peuvent avoir, ainsi que les droits à payer pour leur établissement ou leur réparation totale ou partielle.”

Charles Lucas.

José Corti
photo credit: @rgs

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Source BNF – Gallica

Publicité : la pub tv du loto, les atouts du média télévision, la saga de la pub sur France Télévisions

Go Fitness - Chile
photo credit: Arturo de Albornoz

– Publicité TV :  Le Loto joue la carte de la proximité

Les derniers films publicitaires du Loto mettent en scène les détaillants de la Française des jeux.  Le but du jeu : montrer aux joueurs que le rêve est accessible et réalisable.  Par cette communication, La Française des Jeux réaffirme ainsi lʼimportance majeure de son réseau de détaillants et la priorité quʼelle entend continuer à donner à la proximité quʼils incarnent auprès des Français.

Lire l’article : « Le loto met en avant ses détaillants »


– La télévision : un média publicitaire aux nombreux atouts

Atteignant le taux d’équipement record de 98,5% des foyers français en 2009 (source Médiamétrie/GfK), la télévision est, à l’évidence, un élément central du foyer. Un élément de plus en plus qualitatif, 89% des foyers étant équipés d’un adaptateur TNT, près de 49% d’un écran plat et plus de 40% d’un poste compatible HD. Les Français lui consacrent en moyenne 4h38 par jour

Lire l’article : “Le média télévision fait valoir ses atouts”


– La publicité sur France Télévisions : la saga continue

Le rapporteur public du Conseil d’Etat s’est déclaré favorable à la demande d’annulation de la suppression de la publicité à la télévision publique. Les conclusions, rendues d’ici deux semaines, laissent augurer des remous politiques.

Lire l’article : “La fin de la pub à France Télévisions critiquée par le Conseil d’Etat”


Les halles de Paris vers 1890 : le personnel

La vie quotidienne des Halles de Paris vers 1890

Carreau des halles.

“On comprend sous ce nom les voies couvertes qui séparent les pavillons et les espaces découverts (rues, places, carrefours) situés autour des halles dans un rayon d’environ 4 kilomètres, Les approvisionneurs de ce marché forain sont les jardiniers et horticulteurs de Paris et de la banlieue, qui le fournissent de primeurs, de roses, de lilas,de plantes de serre chaude; les cultivateurs de Seine, Seine-et-Oise et autres départements limitrophes qui apportent les gros légumes, les choux, les carottes, les fraises, les cerises, les groseilles ; certaines localités y envoient leurs produits spéciaux: Gonesse ses artichauts, Montlhéry ses potirons, Thomery ses raisins, le Midi ses fleurs. Le marché désabonnés contient 1518 places, dont 1,118 pour les jardiniers-maraîchers, 32 pour les horti­culteurs et 68 pour les marchands de cresson. Les produits des droits de place du carreau ont été, en 1892, de 175,645 fr. A partir de dix heures du soir, les voitures des maraîchers commencent à entrer dans Paris par toutes les barrières ; elles se placent rue Rambuleau, rue Pierre-Lescot, rue Berger, rue Baltard, rue de la Cossounerie, rue Montmartre, rue Saint-Denis, rue de la Lingerie, etc. On trouve un marché aux plantes officinales dans la rue de la Ferronnerie, des légumes dans la rue des Halles, des fruits rue Turbigo. Le stationnement des voitures est concédé à un industriel dont les nombreux agents et gardeuses surveillent toutes voitures venues soit pour la vente, soit pour l’achat de denrées et stationnant entre l’hôtel de Ville, les quais, le Palais-Royal, la rue Mandar et le square des Arts-et-Métiers. Les bons do place coûtent de 0 fr. 30 à 0 fr. 40. A huit heures du matin en été, à neuf heures en hiver, un coup de cloche donne le signal de la dislocation de cette agglomération de véhicules évaluée, en 1892, à 567,900. Le carreau appartient alors aux marchands au petit tas qui se placent prés des pavillons VII et VIII et sur lesquels la ville perçoit encore 7,900 fr. 35 de droits. Les places du carreau sont concédées soit à la journée, soi au mois par abonnement.

Athènes, les halles
photo credit: ollografik

En somme, le mouvement des halles est perpétuel. Une fois la vente finie, à la tombée de la nuit, et accomplis les travaux de rangement et de nettoyage, les arrivages commencent. Dés neuf heures du soir, l’activité est déjà considérable; elle redouble vers minuit, s’exaspère jusqu’à neuf heures du matin, tombe progressivement de deux heures de l’après-midi à neuf heures du soir et reprend de plus belle.

Le personnel spécial des halles.

L’administration y est représentée par des agents de la préfecture de la Seine et des agents de la préfecture do police. Deux inspecteurs principaux, dépendant du bureau de l’approvisionnement, sont chargés du service des perceptions municipales. La surveillance des ventes et à l’inspection de la salubrité des denrées sont confiées à cinq inspecteur principaux répartis dans les divers pavillons.

Un chef de service et un contrôleur chef de laboratoire s’occupent spécialement de l’inspection des viandes.

Les ventes à la criée et à l’amiable se font par l’intermédiaire des facteurs(…)

Les dames de la halle sont les marchandes au détail des divers pavillons, celles surtout des pavillons de la marée, des fruits, légumes, fleurs, de la volaille et de la triperie. On les appelait jadis les poissardes, et la verdeur de leur langage est légendaire. On connaît aussi leur enthousiasme séculaire pour la famille royale de France. Elles avaient le privilège de complimenter le roi dans les grandes occasions (naissance d’un fils de France, mariage royal, victoire, jour de l’an), Elles lui portaient des bouquets, et, admises dans la galerie du château de Versailles, elles faisaient à genoux leurs compliments. Elles dînaient au grand commun : un des premiers officiers de la maison du roi leur faisait les honneurs. Elles pouvaient encore occuper la loge du roi et de la reine aux représentations gratuites. Leur royalisme subit une sérieuse atteinte aux débuts de la Révolution, car elles furent les premières à courir à Versailles les S et 6 octobre pour en ramener « le boulanger, la boulangère et le petit mitron ». Mais elles revinrent aux bonnes traditions. Napoléon 1er les admit aux Tuileries. Napoléon III leur donna un bal splendide après le 2 décembre. Files ont été boulangistes. Elles sont (…) russophiles. Elles ont deux syndicats datant de 1887 : la chambre syndicale des marchands et marchandes de fruits et légumes des pavillons des Halles centrales qui comprend 120 membres; la chambre syndicale des dames détaillantes du pavillon à la marée qui comprend 103 membres.

Reflect
photo credit: dynamosquito

Forts de la halle. Les forts de la halle sont les porteurs attachés à lu vente en gros, avec la qualité d’ouvriers privilégiés, en nombre limite, formant une corporation régie par des statuts et gouvernée par des syndics, ayant une caisse commune. Ils sont placés sous l’autorité dé la préfecture de police, nommés par elle, par elle subordonnés à l’inspection des halles et marchés. Les aspirants aux fonctions de forts ont à faire une déclaration à leur mairie, à justifier de leur moralité. La mairie leur délivre une médaille; la préfecture leur remet de son côté une commission et une plaque aux armes de la ville, qui doit être suspendue au côté droit de leur veste. L’insigne de leurs syndics est une médaille d’argent. Outre les garanties de moralité, ils ont, au point de vue de l’aptitude professionnelle, à fournir la preuve de leur force physique. Ainsi l’on montre, déposé sur le sol dans la halle de la volaille, dite encore aujourd’hui Vallée, le cageot destiné aux épreuves. Le postulant, pour être accepté, doit le descendre à la cave et le remonter chargé de 200 kgs. L’institution des forts remonte à saint Louis. Il les établit pour servir les chasse-marée des côtes de la Manche qui, poussant devant eux de solides bidets, venaient approvisionner la halle de poisson de mer. Aussi la confrérie des forts avait-elle adopte le saint roi comme patron, tandis que les autres groupes de portefaix s’étaient mis sous la tutelle de saint Christophe.

Il y a des équipes de forts pour chaque division de la vente on gros. Aux forts sont exclusivement réserves la décharge et le rangement des apports dans les lieux ou se fait cette vente, soit sur le carreau, soit dans les pavillons. Seuls, avec le personnel du factorat, ils ont accès dans les resserres dépendantes de cette vente (arrêt du 6 mai 1861 ). Les marchandises étant sous la responsabilité des facteurs et subsidiairement des forts, il fallait réduire autant que possible les chances de détournement ou de perte. Particulièrement au marché de la volaille, une consigne sévère interdit la sortie de tout panier de toute espèce qui ne serait pas entre les mains d’un fort. C’est à la porte que livraison en est faite par lui, soit aux acquéreurs, soit aux porteurs. Ce service est tarifé; le minimum pour les petits poids est de 40 cent., avec augmentation proportionnelle; pour 600 kgs. la taxe est de 1 fr. Dans la resserre de la volaille, la responsabilité est partagée par les gaveurs, catégorie d’employés que l’on peut rattacher aux forts. Ce sont eux qui ont à garnir le jabot des pigeons, et à les empêcher de périr faute de nourriture : eux et leurs chiens font en outre une guerre d’extermination aux chats qui, en dépit de toute vigilance, parviennent souvent à décapiter la volaille assez, mal avisée pour allonger le cou à travers les claires-voies des cages.

L’équipe dite des grands fruits est en possession du carreau. Chacun des arrivants se dirige vers le kiosque où il se fait délivrer par un agent de la perception municipale un bulletin de placement, qu’il présente au syndic des forts chargé d’assigner les places. Le pourvoyeur opère lui-même la décharge s’il s’agit de gros légumes ; le fort, moyennant un salaire fixe, lui prête son concours pour les sacs et les paniers. Il faut se hâter, la besogne presse, surtout lorsqu’à la saison des fraises les jardiniers forment une ininterruption jusqu’à Montrouge, et le carreau doit, à -cette époque de 1 année, être libre à neuf heures. Mais le fort des grands fruits ne plaint pas sa peine et plus d’un camarade envie son emploi. Le bénéfice annuel d’un fort est de 1,300à 3,000 fr. ; depuis 1864 une rente viagère de 600 fr. est allouée au fort âgé ou malade qui compte trente ans d’exercice et dont le service a été satisfaisant.

Il n’a été jusqu’ici question que delà corporation des forts proprement dits, qui compte cinq à six cents membres; mais les halles occupent encore d’autres manœuvres. Il y a des forts livreurs cl des forts de ville. Les forts livreurs, également privilégiés, sont en nombre limité comme les forts proprement dits ; ils sont médaillés et munis d’un certificat délivré par le commissaire do police. Ils reçoivent des forts la marchandise vendue par les facteurs ou les approvisionneurs. Les forts de ville sont les porteurs occupés dans Paris à décharger les farines destinées a l’approvisionnement des boulangeries. Le nombre n’en est pas limité; leur médaille doit être renouvelée annuellement par le commissaire de police ; leur travail n’est pas tarifé: ils traitent de gré à gré. Il ne leur est pas permis d’exhiber leur médaille sur le carreau et d’y quêter du travail. Pour qui n’est pas un habitué des halles, ils représentent le type classique du fort, à la belle carrure, il l’aplomb libre. Toutefois, les plus beaux spécimens de forts se trouvent aux halles, particulièrement aux pavillons de la volaille et des beurres. eux aussi portent ordinairement le chapeau aux larges ailes; ils passent de plus à leur cou le colletin de gros velours destiné, avec le chapeau frotté de craie, à empêcher les fardeaux de glisser. Ils conservent ainsi la liberté des mains et l’aisance rie l’allure; leur cou de taureau, leur puissante musculature, toute leur personne vigoureusement charpentée, quoique tassée, pour ainsi dire, par la pesée continuelle des lourdes charges, prouve la force ; la souplesse, l’élasticité des mouvements, l’adresse leur sont tout aussi nécessaires pour se faire jour, sans causer d’accidents, à travers l’encombrement et le tourbillon do notre gigantesque marché ; cariatides vivantes et mobiles, ils en sont les physionomies les plus frappantes.”

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Source :

Marcel Charlot – BNF – Gallica